Dans le cadre de la formation HEG, Charlotte Forest a travaillé sur les liens qui unissent Voyage et Alimentation.

 

Voici son regard sur sa recherche :

 

« Après trois années en école de cuisine et avoir exercé dans des restaurants gastronomiques, j’ai ressenti le besoin de découvrir d’autres cultures culinaires. Chine, Inde, Thaïlande :  Le temps d’un été j’arpentais fascinée les marchés, observais la cuisine de rues, rentrais dans les cuisines des restaurants afin de m’enivrer le plus possible de ces nouvelles saveurs. 

J’ai donc naturellement choisi de traiter de voyages et d’alimentation dans le cadre de la formation Hautes études du goût.

Dans ce mémoire j’ai voulu souligner le rôle  fondamental de l’imaginaire tant dans la perception des aliments et de l’alimentation en générale que dans le désir de voyage : Imaginaires de voyages et imaginaires des aliments  ont donc été les fils conducteurs de mes recherches.

Le voyage est l’expérience de l’extraordinaire et l’épreuve de nombreuses péripéties. Goûter la cuisine de l’autre ne se résume pas à la découverte de nouvelles saveurs c’est aussi apprendre à déguster autrement.

Si s’imprégner de la culture de l’autre pour mieux le comprendre est un versant positif du voyage culinaire, la survalorisation du tourisme et la mondialisation des denrées alimentaires peuvent soulever des questions éthiques.

En effet le tourisme ne conduit il pas à la dénaturation de cultures traditionnelles ?

La mondialisation à certes permis de résoudre de graves crises alimentaires mais certains peuples n’ont ils pas payé un trop lourd tribut ?

Et la volonté de pouvoir consommer tout, partout, à tout moment ne se fait-elle  pas au détriment de certaines espèces ?

Autant de questions qui m’ont fait méditer après l’écriture de ce mémoire et qui m’ont donné envie de poursuivre cette exploration. »